La mise aux normes autoroutières de la RCEA (route Centre-Europe Atlantique) est un bel exemple de coopération entre tous les acteurs de la profession pour mener à bien ce projet en 32 mois en répondant aux enjeux de sécurité bien sûr, mais aussi d'éco-conception et d'éco-réalisation des infrastructures routières.
La route et l'ensemble des métiers associés s'intègrent dès aujourd'hui dans la transition écologique pour lutter et s'adapter au changement climatique.
Six leviers portés par le ministère de la Transition écologique et tous les acteurs de la route ont été utilisés dans le cadre de cet aménagement :
- la décarbonation des travaux : recyclage/réemploi de matériaux, utilisation d’une bande transporteuse en lieu et place de poids lourds, connexion des usines d’enrobé de Dompierre Ouest et Cressanges au réseau électrique, utilisation du propane par une autre usine d’enrobé ;
- a décarbonation des usages : installation de 17 bornes de recharge pour véhicules électriques sur les aires, mise en place du système de péage en flux libre ;
- le partage de la voirie pour massifier les transports : réalisation de 70 places de covoiturage sur l’aire du Bourbonnais, organisation d’une liaison bus par la communauté d’agglomération de Moulins pour favoriser le covoiturage entre l’aire du Bourbonnais et le centre-ville de Moulins ;
- la résilience de l’infrastructure : amélioration de la transparence hydraulique, augmentation de la durabilité des chaussées et des ouvrages d’art ;
- la prise en compte des modes doux : aménagement du passage supérieur de l’échangeur de Cressanges pour sécuriser une traversée piéton-vélo entre le bourg de Cressanges et le stade ;
- l’insertion environnementale de l’infrastructure : amélioration de la gestion des eaux de ruissellement, reconquête du lit naturel de l’Allier.
Ce numéro de la RGRA présente plusieurs illustrations de la prise en compte de ces enjeux : les concepts ou les méthodes envisagés montrent que la route sait aujourd’hui y apporter des réponses concrètes, en associant l’ensemble des parties prenantes.
Une telle opération, exemplaire pour la profession, ouvre de nouvelles perspectives et élargit le champ des possibles pour la route de demain, participant ainsi à l’atteinte des objectifs de décarbonation de la France à l’horizon 2050.
Aussi, le ministère souhaite accompagner l’innovation qui, dans tous les domaines de la mobilité routière et autour de ces six leviers, doit être le moteur dans la recherche de nouvelles solutions encore plus performantes dans ce contexte de décarbonation.
Continuons, persévérons et progressons ensemble avec cette ambition !