Il y a treize ans, le président Nicolas Sarkozy prononçait un discours fondateur sur l’avenir du Grand Paris. Trois ans plus tard, la loi du 3 juin 2010 relative au Grand Paris dessinait les contours d’un ambitieux projet d’aménagement de l’Île-de-France. Pour contribuer à celui-ci, la Société du Grand Paris (SGP) fut créée par décret dès juillet 2010. Elle porte à présent le plus important projet d’infrastructure d’Europe : le Grand Paris Express (GPE).
Concrètement, le futur métro en rocade s’accompagne de la création de 4 nouvelles lignes, 200 kilomètres de voies nouvelles, 68 gares… auxquels s’ajoutent les prolongements de 4 lignes de métros et du RER E. Mais le GPE n’est pas qu’une infrastructure : c’est avant tout un projet au service du développement des territoires et d’aménagements urbains.
Il faut revenir à l’esprit de la loi de 2010 pour saisir toute la portée de ces projets stratégiques. Il définissait deux priorités autour desquels s’articule l’intégralité du Grand Paris : d’une part, renforcer l’attractivité et le dynamisme de l’ensemble de la région capitale en tant que ville-monde ; d’autre part, améliorer la cohésion sociale entre les territoires et favoriser un développement équilibré de ces derniers.
La réalisation du « chantier du siècle » apporte une réponse cohérente aux priorités du Grand Paris : il relie les grands pôles économiques et désenclave des territoires densément peuplés mais dépourvus de réseaux de transports collectifs. Avec une surface d’espaces réaménagés autour des gares équivalente à 1,5 fois celle de Paris, le GPE participe aussi à la refonte du cadre de vie des Franciliens.
Aujourd’hui, il s’affirme comme le bras armé d’une courageuse politique de développement économique et social des territoires sur le long terme, ambitionnant de positionner l’Île-de-France comme l’une des régions les plus attractives au monde. Si la crise du Covid-19 a entraîné un décalage dans l’exécution d’une partie des chantiers, la réalisation du projet reste pour le moins vitale.
La pérennisation des crédits alloués à la construction des 4 futures lignes de métro est essentielle pour l’avenir de la région capitale, d’autant plus que, dans un contexte de décrochage des appels d’offres publics, le GPE joue actuellement un rôle d’amortisseur pour les entreprises qui y travaillent. Pour l’avenir, espérons que les pouvoirs publics sauront soutenir l’investissement local et accompagner les projets d’aménagement en cours aux abords des futures gares du Grand Paris !