La transition numérique est en cours dans tous nos métiers et bouleverse les méthodes de travail. Considérée comme une aide, elle met à disposition, en temps réel, des données utiles à tous les stades de la construction et de la vie de l’ouvrage. C’est une révolution incontournable qu’il faut adopter, maîtriser, même s’il est parfois difficile d’anticiper certains effets.
Le dernier congrès Intermat a fait une large place aux innovations des constructeurs avec un parcours « Transition numérique » et un « Village Start-up ».
La RGRA a abordé, dans son numéro 943 (février 2017), le sujet du BIM pour les infrastructures, une étape essentielle de la transition numérique. Des grands projets comme la L2 à Marseille ou le Grand Paris l’ont adopté. Il n’est pas une semaine sans que la mobilité, désormais intelligente, ne soit évoquée. Le développement des véhicules autonomes ouvre des voies d’innovation sans limites avec de nombreux acteurs, parmi lesquels les constructeurs automobiles ou les Gafa.
Ce numéro se veut pratique, avec des exemples variés d’applications. Les drones sont devenus des outils incontournables pour les projets d’infrastructures, qu’il s’agisse de topographie, de recherche d’archéologie préventive, de mesure de cubature, de relevé de dégradations des ouvrages ou des chaussées. Dans les carrières, ils sont d’usage courant.
Pour apprécier l’état global d’un réseau, il fallait faire appel à des personnels et des véhicules spécialisés. Cela reste vrai pour les mesures physiques. En revanche, des flottes de véhicules peuvent devenir des objets connectés qui transmettent des informations sur l’état d’un réseau et les risques de danger. La gestion est ainsi plus efficace, à moindre coût.
Les matériels de chantier sont aussi des objets connectés, localisables. L’avancement des travaux est suivi en temps réel, le taux d’utilisation des engins mesuré, ce qui permet le partage des données et l’amélioration de la rentabilité. La maintenance est facilitée avec une possibilité d’assistance à distance et la certitude d’avoir un interlocuteur.
Une nouvelle culture se met en place avec de nombreuses solutions et applications innovantes qu’il faut s’approprier. Il reste aussi à former le personnel à ces nouveaux usages qui s’intègrent dans une évolution générale, mais concernent tous les acteurs, certains pouvant se sentir exclus, ce qu’il faut impérativement éviter.