La notion de développement durable est définie par l’ONU comme « le développement qui satisfait les besoins de la génération actuelle sans priver les générations futures de la possibilité de satisfaire leurs propres besoins ».
En termes d’infrastructures, qu’implique cette « durabilité » ? Les infrastructures durables sont définies comme étant efficacement planifiées, conçues, construites, exploitées, modernisées et préservées au moyen de politiques respectueuses de l’environnement et fournissant les services socio-économiques attendus par les usagers en termes de mobilité et de sécurité.
Pour y répondre, les entreprises ont massivement investi en manière technique – par la R & D, l’innovation et l’expérimentation – et en matière sociale – par l’insertion, la formation et l’attention permanente à la santé et la sécurité de leurs hommes sur les chantiers.
En matière environnementale, les entreprises membres de Routes de France ont concrétisé leurs efforts, notamment par la signature d’une convention d’engagement volontaire (CEV) dès mars 2009. En est issu, entre autres, le logiciel éco-comparateur SEVE, véritable outil d’aide à la décision à destination de la maîtrise d’ouvrage pour choisir la variante la plus pertinente.
Mais le développement durable doit aussi répondre aux besoins sociétaux du présent sans compromettre la capacité, telle que définie par l’ONU, des générations futures de répondre aux leurs. Et, à ce niveau-là, je m’interroge : nos infrastructures de transport sont-elles à même d’assurer correctement la mobilité dont nous avons besoin aujourd’hui ? En termes économiques, les congestions ont un coût estimé, en France, à 20 Md€/an. D’ici 2030, nous serons le 2e pays en Europe à subir les plus fortes évolutions de ces coûts ! Alors n’y a-t-il pas urgence ?
La dégradation continue de nos réseaux d’infrastructure va nous conduire non plus à leur entretien, mais à leur régénération, voire à leur reconstruction. Laisser aux générations futures l’importante surcharge financière de ces travaux par un manque d’entretien actuel me semble être à l’opposé de la notion de développement durable ! Là encore, n’y a-t-il pas urgence ?
Les routes et les rues, qui sont au coeur de toutes les mobilités, portent quotidiennement plus de 90 % de nos déplacements. C’est le 1er réseau social, le support de notre économie.
Alors, que chacun prenne ses responsabilités. Puisse ce numéro de la RGRA vous démontrer, s’il en est besoin, que la profession prend les siennes.
Bonne lecture !