Le Karlsruhe Institute of Technology (KIT) en Allemagne lance une étude qui utilise des capteurs d'accélération pour surveiller les vibrations des ponts. L'objectif est de détecter les dégradations structurelles en temps réel, afin d’assurer une maintenance efficace des ouvrages d’art.
Le réseau autoroutier allemand compte près de 40 000 ponts, dont 86 % sont en béton armé et précontraint, beaucoup datant des années 1960 et 1970. L'augmentation du trafic, notamment des poids lourds, a accéléré le vieillissement de ces structures. Environ 4 000 ponts pourraient nécessiter des réparations majeures, comme le pont Rahmedetal près de Lüdenscheid et le pont Ringbahn à Berlin, déjà démolis en raison de fissures critiques.
L'étude du KIT, financée par la Deutsche Bundesstiftung Umwelt (DBU), vise à développer des méthodes de surveillance automatisées pour identifier et quantifier les fissures avant qu'elles ne deviennent visibles.
Les méthodes actuelles d'inspection, bien que rigoureuses, ne permettent pas de détecter tous les dommages. Alexander Stark, ingénieur au sein de l'Institut pour la construction massive et la technologie des matériaux de construction au KIT, explique que les capteurs d'accélération offrent une solution prometteuse en fournissant une évaluation en temps réel de l'intégrité structurelle des ponts. Cette approche innovante pourrait révolutionner la maintenance des infrastructures, en permettant des interventions précises et efficaces dès les premiers signes de dégradation.