La gestion du patrimoine routier est un enjeu majeur pour les maîtres d’ouvrage, en ce qui concerne le maintien du niveau de service comme l’optimisation financière des politiques d’entretien.
À l’heure où toute la communauté routière est engagée dans une démarche ambitieuse de décarbonation, affiner les méthodes d’entretien sur la base d’une auscultation experte, est aussi une préoccupation de premier ordre.
On connaît la place prépondérante de l’auscultation en matière d’ouvrages d’art.
Le renouvellement des méthodes d’auscultation et de contrôle in situ, thèmes sur lesquels se penche plus particulièrement ce numéro de la RGRA, est également le socle d’une bonne politique d’entretien des chaussées.
Bien connaître l’état structurel d’une chaussée est la base pour prédire son évolution et définir les méthodes d’entretien adaptées qui pourront prolonger sa durée de vie.
En matière d’auscultation, les axes d’investigation sont multiples : développer des techniques à grand rendement, mieux quantifier les dégradations (comme la taille ou la densité des fissures), définir un indicateur structurel qui permettra in fine d’avoir une notation objective de l’ensemble du patrimoine...
De nombreux maîtres d’ouvrage disposent d’un patrimoine très hétérogène qui va des voies rapides urbaines (VRU) aux routes à très faible trafic. Les moyens consacrés au suivi sont forcément proportionnels à la hiérarchie du réseau. Il en ressort un autre axe d’investigation : l’auscultation des plus petites routes doit reposer sur des méthodes accessibles, moins expertes, mais contribuant à rationaliser les moyens.
On peut aussi relever la montée en puissance de l’internet des objets et de l’intelligence artificielle, qui promet de nouvelles avancées en matière d’auscultation des chaussées.
Tous ces sujets pourront être approfondis lors des journées de restitution, organisées à l’automne 2023, du programme national « Durée de vie des chaussées » (DVDC) dont les travaux s’achèvent.