Le patrimoine urbain en matière de revêtements routiers est complexe, segmenté, souvent multifonctions pour s’adapter à la nature des utilisateurs qui ne cessent d’augmenter (vélos, trottinettes, piétons), et s’étend de l’autoroute urbaine aux mails des lieux très urbanisés comme les hypercentres.
Ces contingences conduisent les collectivités territoriales à appliquer une méthodologie rigoureuse pour gérer leur patrimoine urbain de façon efficace et efficiente, notamment en menant une réflexion profonde pour le définir avant de lui appliquer les principes de la gestion des biens, qu’ils soient industriels ou patrimoniaux.
L’exemple rapporté dans l’article GEPUR illustre bien la nécessité de disposer d’un outil méthodologique adapté dont la première phase, cruciale, consiste en l’élaboration d’une typologie précise qui contribuera ensuite à mettre en œuvre un processus plus classique de gestion axé sur une maintenance préventive ou curative, selon la stratégie souhaitée par le maître d’ouvrage.
Il reste que la définition des objectifs associés aux ouvrages doit prendre en compte à la fois les contingences financières du gestionnaire, le point de vue des utilisateurs, mais aussi celui des acteurs quotidiens de proximité (commerçants, riverains), dimension pour laquelle il convient de s’inspirer des méthodes appliquées pour l’aménagement de la Nouvelle Entrée Ouest de Saint-Denis de la Réunion pour en appréhender les enjeux.
Parallèlement, la palette des outils innovants, comme le logiciel Perceval et le guide technique Pierres naturelles en voiries et espaces publics, ne cesse de se développer pour permettre un meilleur encadrement des choix techniques, lorsque les arbitrages décisionnaires ont été pris.