Le conseil départemental de l’Orne a récemment réalisé des dispositifs d’alerte sonore sous forme d’engravures (DAS « négatifs ») sur un tronçon 2x2 voies (2x10 km sur la RD 438 – axe Alençon/Rouen), en partenariat avec la société Via System.
Les DAS, largement déployés sur les infrastructures capacitaires des pays développés et dotés d’un très bon rapport d’efficacité, représentent une réponse à l’enjeu des sorties de chaussée et des dérives involontaires.
En France, leur usage est autorisé en dehors des autoroutes au titre de l’arrêté du 14 janvier 2020 relatif à l'équipement des routes et autoroutes de dispositifs d'alerte sonore. Par ailleurs, le Cerema a récemment précisé leurs conditions d’implantation dans une note technique « Implantation des dispositifs d’alerte sonore permanents ».
Contrairement à la majorité des DAS déployés à ce jour dans l’Hexagone, les dispositifs ornais ont été réalisés par micro-rabotage. Bien que peu développée en France, cette technique présente différents avantages, comparativement aux DAS « positifs » :
- Sa mise en œuvre (micro-rabotage et balayage) est réalisable par tous temps et quel que soit l'état de surface du support.
- Elle s’effectue à grand rendement (jusqu’ à 20 km/jour) sous circulation (chantier en « train »).
- Sa durabilité est a priori celle de la couche de roulement (pas de risques d'arrachement, notamment par les engins de service hivernal, pas de perte de hauteur sous le trafic).
- Elle ne nécessite pas d’entretien et son coût est inférieur à celui des barrettes, a fortiori sur le cycle de vie d’une chaussée.
Pour aller plus loin : consulter l’article « Marquages sonores routiers de type rumble strips: évaluation acoustique et vibratoire » paru dans la RGRA.