Fin 2023, l’OPPBTP a mené une campagne pour promouvoir l'amélioration de l'hygiène sur les chantiers dans le secteur du BTP, en partenariat avec la Direction générale du travail, la Cnam, les services de Prévention de santé au travail du BTP et interprofessionnel et l’ACIM-DLR/SUM.
Au terme de la campagne, l’OPPBTP a réalisé une étude afin de mesurer son impact sur les entreprises du secteur. La campagne a intéressé 83 % des répondants, et 72 % d’entre eux estiment qu’elle leur a permis de prendre conscience de l’importance de l’hygiène sur les chantiers et d’identifier une importante marge de progression en la matière.
La campagne prévoyait la réalisation d’un baromètre réalisé par le biais :
- d’une enquête menée auprès des compagnons, avec des questionnaires anonymes complétés en salle d'attente lors des visites médicales ;
- de diagnostics terrains effectués par les conseillers de l’OPPBTP sur des chantiers.
Les retours d’expérience et les témoignages ont permis d'identifier de nombreux sujets d’amélioration :
- 46 % des locaux sont entretenus de façon insuffisante, ce qui signifie qu'ils sont nettoyés une fois par semaine.
- 80 à 98 % des interrogés affirment disposer d'un point d'eau, mais entre 24 et 27 % affirment aussi recourir au « système D » (utiliser de l'eau en jerrican ou du système public, voire pas d’eau du tout).
- 44 % des chantiers ne disposent pas de douche, alors que l'exposition à des polluants a été identifiée. Lorsqu’elles sont présentes, 33 % ne sont pas entretenues ou pas utilisables.
- Dans deux tiers des cas, les vêtements de protection sont lavés à la maison, alors que 80 % des chantiers sont considérés comme polluants par les employeurs.
- 15 à 29 % des repas sont pris dans les véhicules, des chiffres qui montent à 33 % sur les activités de travaux publics et à 47 % pour les chantiers courts.