Financement de la mobilité inclusive : les préconisations du Laboratoire de la mobilité inclusive
En 2024, le secteur de la mobilité inclusive en France, porté par plus de 350 structures issues de l’économie sociale et solidaire, a mobilisé 150 M€ pour accompagner 200 000 personnes en situation de précarité mobilité. Pourtant, avec 15 millions de Français concernés par cette précarité, le Laboratoire de la mobilité inclusive (LMI) estime qu’un passage à l’échelle nécessiterait 300 M€ supplémentaires par an pour toucher 600 000 bénéficiaires.
Les financements publics (70 % du total, soit 106 M€) dominent, avec une contribution majeure des collectivités territoriales (53 %), suivies par l’État (29 %) et l’Europe (18 %). Les recettes générées par l’activité (18 %) et les financements privés ( %) complètent ce paysage. Cependant, ces sources restent instables et fragmentées, avec des appels à projets souvent courts et des délais de versement longs, créant des tensions de trésorerie pour les acteurs de terrain.
Le LMI recommande une meilleure coordination entre financeurs, une intégration systématique de la mobilité inclusive dans les délégations de service public (DSP) des réseaux de transport et un renforcement des compétences en ingénierie financière pour les porteurs de projets. Parmi les pistes de financement, le rapport suggère de mobiliser le versement mobilité, les amendes de sécurité routière, les certificats d’économies d’énergie (CEE) et les fonds européens.







