Dans un contexte politique marqué par l’essor des enjeux de développement durable, la signature de la Convention d’engagement volontaire de 2009 a été une étape importante dans l’engagement des acteurs routiers – publics et privés – à inscrire les infrastructures au cœur de cette démarche. La création de l’Idrrim en 2010 a ensuite offert un cadre de travail partenarial à l’ensemble des acteurs des infrastructures, à même de poursuivre la dynamique collective engagée avec cette convention.
Dix ans plus tard, au regard des résultats positifs obtenus, les défis actuels auxquels notre monde doit faire face appellent à un nouvel engagement collectif. En effet, la prise en compte des transitions (climatiques, écologiques, numériques) réinterroge les pratiques et les conduites des politiques publiques d’aménagement ou de gestion des infrastructures sur le besoin d’une plus grande et d’une meilleure participation de la société civile. De plus, la crise de la COVID-19 a provoqué un choc d’une très grande brutalité, appelant une relance économique rapide et efficace à court terme, mais résolument orientée vers les défis d’avenir pour le moyen et le long terme.
Dans ce contexte difficile, le Pacte d’engagement des acteurs des infrastructures de mobilité, préparé par l’Idrrim, doit nous permettre de porter, à l’horizon 2030, une vision commune de l’avenir des infrastructures de mobilité et d’apporter des réponses, concrètes et soutenables pour les gestionnaires, tenant compte des transitions que connaît notre société.
Ce Pacte d’engagement donne ainsi un cap précis pour des infrastructures inscrites dans les transitions climatiques, écologiques et numériques, conçues et gérées à l’écoute des citoyens. Il rappelle également les engagements préalables, l’adaptation des formations, la gestion patrimoniale des infrastructures, la libération de l’innovation et surtout une méthode : celle du travail partenarial au sein de l’Idrrim.
Mais la réussite des actions menées ne pourra s’évaluer qu’au regard de l’évolution des pratiques opérationnelles sur le terrain, lieu de réalisation des opérations. S’appuyant sur la réussite de la Convention d’engagement volontaire de 2009, la déclinaison territoriale de ces engagements sera donc un objectif fort des prochains mois pour notre communauté d’acteurs, afin d’engager le plus grand nombre de territoires dans cette démarche collective et vertueuse.
Ce numéro vous propose ainsi un large dossier consacré au Pacte d’engagement, illustrant par ses articles des actions déjà initiées par des acteurs ou territoires pour prendre en compte ces transitions dans leurs activités, comme une réponse aux enjeux portés.
Bonne lecture !