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Une étude du Cerema dresse le profil infractionniste des conducteurs français responsables d’accidents corporels
Julien Bertrand

Sécurité routière : étude du Cerema sur les conducteurs infractionnistes

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Le projet ACCI (Accidentologie et comportement des conducteurs infractionnistes) du Cerema a été lauréat en 2020 d'un appel à projets de la Direction à la sécurité Routière (DSR). En s’appuyant sur l’exploitation des données du Fichier national des permis de conduire, le projet ACCI a permis de dresser le profil infractionniste des conducteurs français responsables d’accidents corporels et mis en évidence des enseignements majeurs :

  • 70 % des conducteurs reconnus responsables d’un accident corporel avaient un solde de points complet au moment des faits.
  • 30 % des auteurs d’accidents avaient un solde incomplet, voire nul, au moment de l’accident, alors que ce n’est le cas que pour 17 % de la population générale.
  • Les conducteurs ayant bénéficié de la conduite accompagnée présentent un risque d’être responsable d’un accident corporel réduit d’un facteur 1,6.
  • Les responsables d’accidents, lorsqu’ils sont infractionnistes avant leur accident, perdent des points trois fois plus rapidement que les autres.
  • Les conducteurs ayant commis au moins une infraction à 6 points sont 4 fois plus nombreux parmi les auteurs d’accidents que parmi les conducteurs ayant au moins une infraction, mais jamais condamnés pour un accident corporel.
  • 35 % des responsables d’accidents mortels qui sont infractionnistes après leur accident commettent des infractions à 4 ou 6 points.
  • 13 % des responsables d’accidents avec alcool commettent à nouveau une infraction de ce type dans les cinq ans qui suivent l’accident.
  • La part des femmes dans les responsables d’accidents diminue en même temps que la gravité de ceux-ci.
  • Elles commettent moins d'infractions que les hommes et leur première infraction survient plus tardivement.
  • Pour les jeunes, le fait de commettre une première infraction avant l'âge de 24 ans augmente considérablement le risque d'être condamné ultérieurement pour un accident de la route.

Consulter le dernier dossier de la RGRA consacré à la sécurité routière. 

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