Les émissions de polluants atmosphériques en France ont diminué de manière significative entre 2000 et 2023, selon le bilan annuel publié par le ministère de la Transition écologique.
Certaines agglomérations continuent pourtant de dépasser les normes de qualité de l'air, notamment en ce qui concerne le dioxyde d'azote (NO2) et les particules fines (PM10). En 2023, Paris et Lyon sont les principales villes concernées par ces dépassements, bien que leur ampleur ait considérablement diminué depuis 2018.
Le rapport souligne une baisse des concentrations pour plusieurs polluants : 64 % pour les oxydes d'azote, 49 % pour les PM10 et 87 % pour le dioxyde de soufre (SO2). Cependant, les niveaux d'ozone (O3) ont augmenté, entraînant plusieurs épisodes de pollution l’été dernier. La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a salué l'adoption d'une nouvelle directive européenne visant à renforcer les normes de qualité de l'air d'ici 2030, avec un alignement sur les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour 2050.
Des disparités territoriales sont notées, avec 196 agglomérations respectant les normes, tandis que Marseille, Lyon, et Paris continuent de lutter contre la pollution. La situation s'améliore pour d'autres villes comme Grenoble et Toulouse, qui n'ont pas enregistré de dépassements récents.
Les départements d'outre-mer sont également touchés par ces problèmes de qualité de l'air, en particulier en raison de phénomènes naturels. Le bilan souligne la nécessité d'une surveillance accrue pour faire face à ces enjeux de santé publique.