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Covoiturage : un levier pour la décarbonation des transports
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Covoiturage : un levier pour la décarbonation des transports

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L’enquête nationale sur le covoiturage 2025, pilotée par l’Ademe et C-Ways, révèle que 14 millions de Français ont pratiqué le covoiturage courte distance et 13 millions la longue distance sur les 12 derniers mois, dont 7 millions via des plateformes. Ce phénomène, en forte croissance, reste marginal (0,02 % des trajets courts en voiture), mais offre un potentiel significatif pour réduire les émissions de CO₂ et améliorer le pouvoir d’achat.

Les trajets domicile-travail dominent le covoiturage courte distance (75 % des usages), avec une réduction moyenne de 2,9 kg de CO₂ par trajet. En longue distance, les motifs principaux sont les visites familiales (46 %) et les vacances (22 %), mais le bilan carbone est quasi neutre, car 70 % des passagers remplacent les transports en commun.

Les freins persistent : méconnaissance de l’offre (73 % des non-pratiquants), craintes liées à la sécurité (19 %), et contraintes organisationnelles. Pourtant, 46 % des non-covoitureurs pourraient être incités à covoiturer par des aides financières ou une simplification des processus.

Les infrastructures (8 524 aires de covoiturage recensées) et les subventions locales (par exemple, 2 à 3 € par trajet pour les conducteurs en Occitanie) sont déterminantes. Les voies réservées, encore rares (14 tronçons en 2024), pourraient accélérer l’adoption.

Les collectivités et employeurs jouent un rôle central, notamment via des plateformes dédiées (Karos, BlaBlaCar Daily…) et des incitations intégrées aux forfaits mobilité durable. L’enquête souligne aussi l’importance des lignes de covoiturage (100 lignes en 2024), complémentaires aux transports en commun dans les zones peu desservies.

Consulter le rapport d’enquête.

Revue RGRA