Les Assises de la route, organisées le 22 janvier par Départements de France, ont souligné la nécessité de refonder un modèle de financement routier jugé à bout de souffle et injuste.
Le système actuel, fondé sur des recettes comme la TICPE, disparaîtra d’ici 2050, tandis que l’entretien et la modernisation du réseau routier nécessitent des investissements massifs pour répondre au vieillissement des infrastructures, à l’adaptation climatique, à l’intégration des mobilités douces et aux véhicules connectés.
Par ailleurs, « ceux qui entretiennent 1 % du réseau — l’Etat, les régions, le sociétés d’autoroutes — captent la quasi-totalité des revenus de la route », souligne François Sauvadet, président de Départements de France.
Les collectivités territoriales peinent donc à entretenir les infrastructures routières, qui représentent pourtant 85 % des déplacements et 89 % du transport de marchandises et jouent un rôle déterminant dans la transition écologique.
Les différents intervenants appellent à un financement fondé sur le principe « la mobilité paie la mobilité », préconisant une combinaison de mécanismes, dont l’ETS 2 (nouveau marché carbone dès 2027) et des taxes dédiées.
Toutefois, le modèle doit être clair, pérenne et accepté par les citoyens, en évitant une complexification administrative. Une conférence dédiée au financement des mobilités, prévue avant l’été, sera décisive pour en tracer les contours.