Selon la FNTP, l’activité des travaux publics (TP), en légère amélioration par rapport à l’an dernier, reste robuste en ce début de printemps. Les prises de commandes, qui bénéficient des grands projets et du cycle favorable de la commande des collectivités locales, soutiennent les perspectives globales du secteur.
Toutefois, les mois à venir risquent d’être affectés par les mauvaises conditions climatiques du mois de mai, puis par le ralentissement attendu en Île-de-France à l'approche des Jeux olympiques et les annulations budgétaires de l’État.
Pour le troisième mois consécutif, les facturations TP restent en avril légèrement supérieures à leur niveau de 2023 : la hausse s’établit à +2,5% par rapport à l’an dernier. En cumul depuis janvier, l’activité du secteur se consolide ainsi à +1,4%. La hausse des coûts de production, qui atteignait +2,2% en 2023, ralentit à +1,2% en moyenne au 1er trimestre 2024 par rapport au même trimestre de 2023.
L’attribution de la ligne 15-Est permet aux prises de commandes de conserver un bon niveau en avril (+4,5%/mars 2024 et +32,3%/avril 2023). Ainsi, l’évolution des marchés conclus depuis le début de l’année 2024 redevient positive et s’établit à +6,7%. En rythme annuel, la hausse des prises de commandes accélère à nouveau pour atteindre +32,1%.
En avril, malgré des conditions météorologiques un peu plus clémentes qu’au 1er trimestre, les heures travaillées sont orientées à la baisse, aussi bien pour les ouvriers permanents (-2,9% sur un mois et -4,8% sur un an) et les ouvriers intérimaires (-4,3% et 10,1% sur la même période). Si, en 2023, la diminution des heures travaillées touchait l’intérim, elle s'étend désormais aussi aux ouvriers permanents. Du côté de l’emploi, la tendance à la baisse demeure à -1,2% sur les 4 premiers mois de l’année comparé à 2023.