Pour l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afit France), l’année 2024 a marqué un record, avec un budget exécuté atteignant 4,8 Md€ en autorisations d'engagement et 4,3 Md€ en crédits de paiement, représentant respectivement une augmentation de 37 % et 21 % par rapport à 2023. Les recettes ont également augmenté de 12 %, totalisant 4,2 Md€.
Même si l'exercice 2024 a été marqué par une baisse du plafond d'affectation de la taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques (TICPE), entraînant une réduction des ressources, l'Afit France a maintenu un taux d'exécution élevé, avec 99,3 % des autorisations d'engagement et 98,1 % des crédits de paiement réalisés. La gestion rigoureuse de la trésorerie, qui s'élevait à 53 M€ fin 2024, a permis de garantir le paiement complet des appels de fonds sans charges restantes.
Les financements se sont principalement concentrés sur les infrastructures alternatives à la route, avec 51,3 % des autorisations d'engagement allouées au transport ferroviaire et 25,2 % aux infrastructures routières, principalement pour la modernisation et la régénération des réseaux. Les transports collectifs et les mobilités actives ont reçu 15,8 % des financements, tandis que les voies navigables et les ports maritimes ont respectivement bénéficié de 3,6 % et 3,1 %.
Début 2025, en l'absence de loi de finances initiale, l'Afit France a fonctionné sous le régime des services votés, limitant les dépenses discrétionnaires jusqu'à l'adoption de la loi. Trois conventions totalisant 500 M€ ont été adoptées pour financer des interventions urgentes, notamment pour la régénération des réseaux fluviaux et routiers, à la suite des événements climatiques à Mayotte et en Bretagne.
Avec un budget prévisionnel de 3,7 Md€ en 2025, l’Afit France reste un pilier du financement des infrastructures de transport en France.