Les Français exigent transparence, entretien et sobriété pour les infrastructures du quotidien
Une étude de l’institut Terram intitulée « Infrastructures invisibles : ce que les Français disent de leurs réseaux du quotidien », menée par Victor Delage sur la base de questions posées à plus de 3 000 Français, révèle que les infrastructures du quotidien (routes, réseaux d’eau, d’assainissement et d’électricité) sont devenues un enjeu central de confiance entre les citoyens et les pouvoirs publics.
Plus de la moitié des Français (56 %) déclarent avoir constaté des dégradations sur la voirie de leur commune au cours de l’année écoulée, tandis que 28 % signalent des pannes de réseaux enterrés. Ces défaillances, perçues comme des marqueurs de l’action publique, alimentent des attentes fortes en matière de transparence (61 % des personnes interrogées se disent mal informées sur l’état des réseaux) et de fiabilité.
L’étude souligne une fracture générationnelle et sociale : 80 % des moins de 35 ans ont rencontré des problèmes d’infrastructures, contre 66 % des 65 ans et plus. Les artisans et commerçants, plus exposés aux pannes, sont aussi les plus critiques.
Face à ces enjeux, les Français plébiscitent une écologie du concret : économie des ressources (65 %), entretien pour éviter les fuites (61 %) et adaptation au climat (51 %).
À l’approche des municipales 2026, 88 % des personnes interrogées souhaitent que les réseaux et la voirie soient au cœur des débats. L’attente envers les maires est explicite en matière d’aménagement local : l’entretien des réseaux arrive en tête des priorités d’un programme municipal (57 %), devant l’adaptation au changement climatique (44 %) et les projets visibles du quotidien (33 %). Enfin, 53 % accepteraient une hausse temporaire des impôts pour financer ces travaux, à condition que les arbitrages soient clairs et vérifiables.







