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Gare routière de Vesoul (Haute-Saône)
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Préconisations de l’IGEDD pour modernier les gares routières

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En France, avec 15,5 à 17,5 millions de voyageurs annuels en 2023, les services librement organisés (SLO) de voyageurs par autocar séduisent par leur prix bas et leur couverture territoriale, mais leur développement est freiné par des gares routières aux services défaillants (accueil, sécurité, intermodalité) et une gouvernance floue.

Un rapport de l’Inspection générale de l'environnement et du développement durable (IGEDD) préconise un schéma national des gares routières, décliné par région, pour clarifier leur définition, leurs niveaux de service et leur financement. Parmi les 10 recommandations clés, on peut citer :

  • Classer les gares selon leur taille et leur fréquentation pour standardiser les services (billetterie, sanitaires, accès PMR...).
  • Renforcer le rôle de l’ART (Autorité de régulation des transports) pour réguler les tarifs des « touchers de quai » et éviter les fermetures arbitraires, comme celle projetée de Paris-Bercy.
  • Intégrer les gares routières aux contrats opérationnels de mobilité (COM) et aux services express métropolitains (SERM), en les positionnant comme des hubs multimodaux.
  • Mobiliser 2 à 3 Md€ sur 10-15 ans pour moderniser 400 équipements, via des financements État-régions-Union européenne, et adapter les modèles économiques (redevances, subventions, partenariats publics-privés).

Le rapport souligne aussi l’urgence de décarboner les infrastructures (bornes de recharge, autocars électriques) et d’améliorer leur insertion urbaine, à l’image des gares routières de Madrid ou Bilbao.

Une concertation avec les Autorités organisatrices de la mobilité (AOM), les exploitants (FlixBus, BlaBlaCar…) et les collectivités est essentielle pour transformer ces gares en leviers de mobilité durable, tout en évitant une fracture territoriale entre métropoles et zones rurales.

Télécharger le rapport.

Revue RGRA