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Étude menée par EIT Urban Mobility, Transport for London et la Greater London Authority consacrée aux émissions de particules hors échappement (PHE)
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Transport routier : étude sur les émissions de particules hors échappement

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Une étude récente présentée au Forum international des transports révèle que les émissions de particules hors échappement (PHE), issues de l'abrasion des freins, pneus et chaussées, sont devenues la principale source de pollution liée au transport routier. Menée par EIT Urban Mobility, Transport for London et la Greater London Authority, cette étude souligne que les PHE représentent jusqu'à 78 % des PM 2,5 et 88 % des PM 10 dans des villes comme Londres, Milan et Barcelone.

Les PHE, en plus de dégrader la qualité de l'air, contaminent les sols et les eaux, présentant des risques écologiques à long terme. L'abrasion des freins et des pneus, aggravée par la conduite urbaine, est particulièrement préoccupante. Bien que la norme Euro 7 introduise des limites sur ces émissions à partir de 2026 et 2028, l'étude recommande une adoption accélérée de composants résistants à l'abrasion pour tous les véhicules.

L'étude montre que le report modal vers les transports publics, la marche ou le vélo, combiné à l'électrification, est la stratégie la plus efficace pour réduire les PHE, pouvant diminuer les émissions jusqu'à cinq fois plus que l'électrification seule.

À Londres, l'utilisation de freins et pneus résistants à l'abrasion pourrait générer des bénéfices sociétaux nets estimés à 235 M€ d'ici 2050.

Pour lutter contre les PHE, une approche multi-niveaux est nécessaire, incluant des zones à faibles émissions, des limites de vitesse réduites et des investissements dans les infrastructures pour les transports publics, les piétons et les cyclistes. Il convient donc d’adopter une approche coordonnée couvrant réglementation, innovation et changement de comportement pour réduire cette pollution sous-estimée.

Télécharger l’étude.

Revue RGRA