Essoufflée deux mois auparavant, l’activité des TP progresse en novembre pour le deuxième mois consécutif de 2,2 % en glissement mensuel et de 9,5 % en glissement annuel. Le secteur atteint ainsi son meilleur volume de production mensuel depuis trois ans. Grâce à cet élan, la croissance TP cumulée depuis janvier s’établit désormais à +3 %. Si des disparités territoriales persistent, cette résilience de l’activité en 2024 se retrouve globalement dans la plupart des spécialités.
Le montant de marchés conclus en novembre 2024 est difficilement comparable à celui de novembre 2023, qui avait été marqué par l’attribution du marché pour les réacteurs nucléaires de Penly (plus de 4 Md€). Les prises de commandes cumulées depuis janvier 2024 baissent de 6,4 %, en raison principalement de cet effet de base. Cependant, l’enquête d’opinion d’octobre 2024 témoigne également d’un repli du solde lié aux carnets de commandes, qui se rapproche désormais de sa moyenne de long terme.
En dépit d'un léger redressement en novembre (+2,4 % sur un mois), le volume d’heures travaillées des ouvriers permanents reste faible. En rythme annuel, les heures travaillées accusent une baisse de 1,8 %, tandis que les effectifs reculent de 1,6 %. Le recours à l’intérim se réduit également, les heures intérimaires enregistrant une diminution de 9,3 % sur 12 mois glissants.
Pour 2025, l’absence de loi de finances renforce le risque d’attentisme des acteurs publics et crée un climat d’incertitudes peu propice aux investissements publics et privés. Cette instabilité institutionnelle et économique pèse sur la dynamique du secteur, qui n’affiche pas son élan habituel à un peu plus d’un an des prochaines élections municipales.
