L’accélération des dérèglements environnementaux et leurs impacts socio-économiques sur les territoires imposent une bifurcation nette des politiques d’aménagement. Les canicules, sécheresses et incendies de l’été dernier en ont souligné l’urgence absolue.
C’est un changement radical que nous sommes tenus d’accomplir. L’objectif est certes difficile à atteindre dans le très court délai rappelé par le consensus scientifique, mais le chemin est connu : la sobriété pour atténuer le réchauffement climatique, la résilience pour nous préparer à surmonter des aléas environnementaux déjà visibles, l’inclusion sociale et territoriale comme clé démocratique de notre mobilisation collective, enfin une certaine créativité pour imaginer de nouvelles méthodes adaptées à ce contexte inédit.
Dans cette optique, le secteur des routes et de l’aménagement est logiquement conduit à interroger ses référentiels. Rompre avec le dévastateur étalement urbain, par exemple, en densifiant les villes tout en veillant à leur renaturation, nous invite à repenser largement les politiques de mobilité. C’est tout l’intérêt du dossier de ce numéro de la RGRA, qui aborde un grand nombre d’enjeux liés à la transformation écologique.
Cette contribution à nos réflexions s’intègre dans l’exercice collectif auquel appelle France Ville Durable, l’association des parties prenantes professionnelles publiques (État et collectivités) et privées (entreprises et experts) des territoires durables : face au défi écologique et social auquel nous faisons face, repérer les outils opérationnels et les réalisations inspirantes pour les diff user largement auprès de l’ensemble des décideuses et décideurs dans les territoires.