Assurer au quotidien la sécurité de leurs personnels sur les chantiers comme dans les industries, adapter les mesures de prévention en matière de santé au travail au regard des risques, améliorer les conditions de travail de leurs compagnons, telles sont les missions principales des politiques menées par les entreprises routières.
C’est à la fois une exigence que l’entreprise s’impose pour elle-même et ses salariés et une demande sociétale qui ne cesse de croître. Prévenir, s’engager dans la durée, former, évaluer, promouvoir les bonnes pratiques, coopérer avec toutes les parties prenantes de la sécurité et de la santé au travail, innover, sont le gage d’une diminution de l’accidentalité et des risques professionnels.
En matière d’accidents du travail, les progrès sont constants, avec une baisse régulière des taux de fréquence et de gravité. En vingt ans, le nombre d’accidents a ainsi été divisé par trois.
Comment atteindre le « « zéro » accident ? Les pratiques actuelles montrent leur efficacité, mais pour aller encore plus loin, il faut généraliser la culture sécurité. C’est la voie choisie par de nombreuses entreprises. Plusieurs exemples illustrent ces démarches qui ont pour objectif d’amplifier la responsabilité collective, de favoriser les échanges internes et la remontée des « presque accidents », autant d’éléments qui favorisent le dialogue et remettent l’« humain au centre ».
Dans un autre domaine, celui du matériel, la production de recommandations, de guides et de normes favorise la prise en compte de la sécurité sur les chantiers. Les échanges réguliers entre utilisateurs, entreprises et constructeurs font évoluer la conception des matériels. Les sujets émergents (fumées de bitume, poussières de silice, captation des poussières, motorisations alternatives...) sont également pris en compte et traités de façon collective.
Deux thèmes spécifiques sont présentés. En premier lieu, celui des chantiers sous circulation, chantiers
où le risque est élevé, mais où les règles actuelles sont hétérogènes selon les territoires et les réseaux routiers, et n’évoluent pas suffisamment. La profession va proposer de nouvelles approches pour sécuriser ces chantiers : prise en compte dès la conception de cet enjeu, demande systématique de route barrée auprès du maître d’ouvrage, et à défaut redéfinition d’une zone de sécurité. Autre exemple : celui du transport du bitume, qui fait l’objet de règles bien définies pour faire face aux risques de brûlure, de chute et H2S.
Les innovations modifieront profondément les approches en matière de santé et de sécurité. Parmi les évolutions à venir – l’utilisation du BIM, des aides comme les exosquelettes, le gant bionique et demain les robots – ouvrent de nouvelles voies. L’intelligence artificielle (IA) est déjà présente, mais doit être encore mieux utilisée pour éviter et prévenir les accidents.
De vastes chantiers en perspective pour progresser...